2023 – Premiers travaux issus du chaînage individuel des données de la cohorte Hepather avec le Système National des Données de Santé. 5 publications

Le chaînage avec les données du Système National des Données de Santé (SDNS) autorisé par la commission nationale informatique et liberté en 2018 a été réalisé pour plus de 80% des participants de la cohorte qui ont donné leur consentement, à partir de la reconstruction du numéro d’identification au répertoire (numéro de sécurité sociale). Le SNDS contient les données de coût et de remboursements de soins ambulatoires, d’hospitalisation, de mortalité pour 99% de la population vivant en France. Elles enrichissent considérablement les données recueillies dans la cohorte et permettent la réalisation d’analyses, par exemple sur des risques non liés à la maladie hépatique, et qui n’étaient pas explorés dans la cohorte.

Un premier travail important consistait à valider différents algorithmes pour identifier les patients atteints d’hépatite C (ou B) dans le SNDS en utilisant uniquement les données du SNDS et en validant les performances de ces algorithmes avec les données de la cohorte1. Pour détecter les patients atteints d’hépatite C (ou d’hépatite B), les patients atteints d’hépatite B (respectivement, d’hépatite C) étaient utilisés comme groupe « contrôle » et il était ainsi possible de quantifier aussi bien la sensibilité (la probabilité qu’un patient atteint d’hépatite C (ou B) soit bien identifié comme atteint d’une hépatite C (ou B)), que la spécificité (la probabilité qu’un patient non atteint d’hépatite C (ou B) soit identifié comme non atteint d’hépatite C (ou B). Les algorithmes ainsi construits montraient des performances excellentes et permettaient de sélectionner des cohortes nationales de plus de 100 000 sujets avec hépatite C ou B pour explorer des problématiques de recherche portant par exemple sur la survenue d’événements rares (effets indésirables par exemple). Deux travaux, l’un utilisant les données de la cohorte Hepather2, l’autre validant les résultats dans la cohorte nationale issue du SNDS3 ont ainsi pu identifier un risque de troubles du rythme ou de conduction cardiaque après traitement par antiviraux directs dans l’hépatite C.

Deux autres travaux l’un portant sur la qualité de vie après traitement de l’hépatite C et identifiant une qualité de vie altérée chez les patients les plus vulnérables socialement avant traitement 4, l’autre testant les performances pronostiques de biomarqueurs de fibrose après guérison virologique chez les patients atteints d’hépatite C5.


1 Lam L, Fontaine H, Lapidus N, et al. Performance of algorithms for identifying patients with chronic hepatitis B or C infection in the french health insurance claims databases using the ANRS CO22 HEPATHER cohort. J Viral Hepat 2023; 30: 232–41.
2 Lam L, Fontaine H, Lapidus N, et al. Impact of direct-acting antiviral treatment for hepatitis C on cardiovascular diseases and extrahepatic cancers. Pharmacoepidemiol Drug Saf 2023; 32: 486–95.
3 Lam L, Pol S, Cohen A, Carrat F. Direct-Acting Antivirals and the Risk of Arrhythmias and Conduction Disorders in Patients with Chronic Hepatitis C: A French Nationwide Cohort Study. Drugs 2023; 83: 1207–13.
4 Carrieri P, Bourlière M, Di Beo V, et al. Impaired health-related quality of life in the HCV cure era: who is concerned? (ANRS CO22 HEPATHER French cohort). Qual Life Res 2023; 32: 3427–38.
5 Moreau C, Roux M, Riou J, et al. Dynamic personalized prediction of the individual liver-related risk after sustained viral response in HCV patients. J Viral Hepat 2023; 30: 567–77.

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