Il est aujourd’hui admis que le traitement de l’hépatite C par antiviraux directs n’augmente pas le risque de récidive de carcinome hépatocellulaire chez les patients ayant reçu un traitement curatif pour ce cancer. La question demeurait néanmoins d’une progression plus rapide de cette récidive lorsqu’elle survient chez les patients recevant un traitement par antiviraux directs par rapport aux patients non traités. Une étude a été réalisée chez 39 patients de la cohorte HEPATHER atteints de récidive de carcinome hépatocellulaire. En utilisant une méthodologie rigoureuse impliquant la relecture indépendante de tous les examens diagnostiques de la récidive sans information sur l’existence d’un traitement par antiviral direct, cette étude montre que la vitesse de progression et le pronostic clinique chez les 17 patients ayant reçu des antiviraux directs et chez les 22 patients non traités sont strictement comparables.